petite histoire de la Mégraire parue dans le bulletin municipal de juillet 2021  entrée clic


la MAIGRAIRE  ou Mégraire

           La Mégraire était un arrière fief sous la mouvance de la Nocherie, après avoir été sous celui du Bois Halé.

 

          Le logis actuel remonte au XVI éme siècle, comme indique la date 1660 sur le manteau de la cheminée.

 Comme nous fait voir la façade les échauguettes ont été conservée

À l’origine ce domaine est la propriété de Rallau Etienne, il passer ensuite par alliance à la Famille Ruault de la Verroniere, famille de Saint mars d’Egrenne.

      Une première fois nous trouvons une alliance avec la famille De Roussel.

 

      En 1680, Ruault jean, sieur de la Verroniére, épouse Madeleine de Roussel fille de  Roussel Charles de la Bérardiére

       En 1738, une nouvelle union Ruault Pierre Claude, sieur de la Mérgaire , épouse Marie Andrée de Roussel de Montpatry

       En 1755 union Ruault marie marguerite avec Clouet Guillaume Robert, conseiller du roi.

 

En 1780 nouvelle union avec  de Roussel

 

Clouet Julie marie épouse Henri François Anne de Roussel (de la Prairie), agrégé de médecine, titulaire d’une chaire à l’université de Caen, il est auteur de plusieurs ouvrages de médecine.

      En 1809, il perd sa fortune dans des entreprises commerciales aventureuses, telles qu'une tuilerie et d’une fabrique  d’alu et acide sulfurique, dans les bâtiments de  l’ancienne abbaye de Belle étoile.

       A la même époque son cousin, Jean Henry Roussel de la Bérardiére est professeur de droit dans la même université.

 

La fille de Henri François Anne épouse alors en 1809 le docteur Perrier de Lassay.

     domaine passe  donc dans famille Perrier de Lassay puis Lizot.

 

          De l’autre côté de la  route un vaste chalet avec le confort, sa construction de 1876 par Mr Edmond Lizot, Mr Auguste Lelievre achéte le domaine de la Mégraire à Mr Lizot en 1893-1894.

          Mr Lizot se retire au Bourg ou il décède en 1901.

           En 1916, le manoir passe  à la famille Lehugeur par union avec Marie Gabrielle Lizot , la fille Mr Lizot.

 

         En 1947, le domaine passe par donation à Mr Oger André ’(journaliste) avec la condition qu’il exploite la ferme!!

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

La Croix du Fresnes

légende

 

 

 

Par une froide nuit de septembre, un vieux bucheron, en revenant bien tard de son pénible travail, aperçu au loin un homme traversant à grands pas les ajoncs du marécage.

 

 En vain, le croyant un voyageur égaré, l’appela t’il à grands cris, l’écho seul répondit à sa voix, et l’étranger disparut au milieu du brouillard.

 

Déjà la lune avait parcouru la moitié de sa course et le vent qui agitait les feuilles des saules passait en frémissant sur la lande sauvage. Le silence de la nuit, interrompu seulement par le vent et les eaux, l’apparition d’un homme seul à cette heure, sa disparition subite, tout inspira au vieillard de sinistres pressentiments.  Au lieu de regagner paisiblement sa chaumière, il résolut d’attendre l’issue des événements qu’il présentait,

 

Longtemps il attendit, enfin au bout de l’horizon apparu tout à coup un chien noir ; dans sa course capricieuse, il passa tout prés du bucheron qui pensa en mourir de peur, puis il s’avança dans le marais du côté du bois. Aussitôt une lueur apparut au milieu des ajoncs et le bruit d’un coup de feu se fit entendre. Le chien noir tomba en poussant un cri déchirant, ce cri fit frissonner le vieux bucheron, il accourut aussi vite que lui permettaient ses jambes alourdies par l’âge. Mais quand il arriva, déjà le chasseur nocturne était au prés de sa victime. Baignée dans son sang, une belle jeune fille était étendue, reprochant sa mort à son meurtrier « Malheureux, qu’avez-vous fait, disait elle, depuis sept ans, je venais expier ma faute. Aujourd’hui le dernier jour !..... »  et sa voix presque éteinte murmura encore un dernier adieu..

 

Pour elle, seule et désolée, la pauvre enfant, privée des dernières consolations, expira au milieu de la lande déserte. Le vieillard lui ferma les yeux et déposa son corps au pied de la croix où si souvent elle est venue la nuit pleurer son malheur et sa faute.

 

Depuis ce jour, bien des années se sont écoulées ; cependant le voyageur qui passe le soir prés de la croix déserte ne peut s’empêcher de songer à la triste mort de la pauvre jeune fille, et de verser une larme sur sa tombe abandonnée.

F.LIARD

 

Note : cette légende serait d’accord avec l’histoire, dans le fait qu’au 17 ém siècle une jeune fille de Barenton fut prise pour un revenant et tuée par un habitant de St Bômer.

Récit collecté par Jc Margerie, aux archives de la médiathèque de Flers dans (Esprits et Fantômes)  de François Liard